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16 Juin

J'avais décidé de faire la grasse matinée, mais un ami me demande lui ramener un magatama ! Je lui réponds qu'il existe plusieurs qualités de pierres qui ont des effets particuliers !

Okay, 8 heures je suis dans le bus pour le sanctuaire : là je prends des amulettes, et des magatama ! Je profite de repasser devant la boutique pour prendre en photo les colliers et bracelets impériaux qui sont en vitrine, et je rentre à l’hôtel vers midi, afin de rédiger mon blog comme promis !

Je décide de passser 1 jour à Matsué et 3 jours à la ville suivant de Yanago, de laquelle je me rendrai au Mt Daisen en 1 journée aller-retour, et d'où j'irai voir le musée privé des monstres (yokai) du célèbre auteur Shigeru Miyazaki !

La pluie a finie par tomber par intermittence. Ça va être bon pour le Mt Daisen, mais il va va falloir être prudent, comme à Hiko san et au Kaimondake, car très glissant !

J'ai eu Kanzaki au tel hier soir, il m'attend à Okayama début juillet ! Je lui ai dis que lorsque j'arriverai au Mt Mitokusan/

temple Sanbutsuji, je le préviendrai. En plus m' a t il dit sa maison à Kurashiki devrait être rasée à la même période , pour être rebâtie au même endroit, mais pas en bois, en dur !

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Lundi 17 juin 2019

Suite à l'adresse obtenue dans une boutique de minéraux d'Izumo, je me rends au Denshokan à Tamazuki onsen, pour rencontrer les artisans qui façonnent les magatama, et confectionnent un tas de styles de colliers. A mon arrivée, à la gare, je prends un taxi car le musée n'est pas tout près, mais arrivé à la porte, le taxi me dit que je n'ai rien à payer et que c'est le Denshokan qui règle à la place des visiteurs : je n'ai encore jamais vu ca, que ce soit au Japon, ou ailleurs.

Je pose tous mes bagages, dans une sorte d'office, et me présente ! Là, un car de touristes vient submerger la boutique et le magasin ! Les artisans sont à l'abri derrière des vitres, et les visiteurs peuvent admirer leur travail. Après m'être présenté, une jeune femme demande au premier Maître-Artisan de venir s'occuper de moi, car j'ai un tas de questions historiques & techniques ! Durant 3 heures, je pose mes questions et prends un tas de photos : j'apprendrai qu'il y a plein de sorte de colliers en fonction du rang social, ou spirituel. Les colliers de magatama de la haute noblesse ne sont pas identiques à ceux des shamans, ou des personnes de rang inférieur ! Pour avoir une idée de prix actuels : une seule magatama de 3 cm, en pierre noire de Izumo, vaut 170.000 yens, une nagatama allongée rouge de 2 cm, vaut dans les 10.000 yens pièce, et les boules blanches dans les 5000 yens ! Lorsque l'on fait le compte, il faut plusieurs centaines de milliers d'euros si l'on souhaite un collier dans les règles de l'art. Les artisans taillent toutes sortes de pierres : du cristal au jade, en passant par le lapiz-lazulis ! En 3 heures, les cars de touristes se succèdent mais ne restent jamais très longtemps. Le Denshokan est un endroit moderne, avec des baies vitrées sur la mer du Japon ! Je repars de là avec toutes les réponses que je souhaitais en arrivant.

Je trouve un hôtel dans la ville de Yanago qui est en bordure de la province de Tottori, afin de me rendre le lendemain sur le Mt Daisen !
 

18 juin

Un bus matinal n’emmène au pied du volcan Daisen ! Comme j'arrive par le flanc ouest, le volcan n'a pas la forme du Fuji qui n'est visible que du flanc sud ! Je fus prévenu qu'en raison de travaux avec survol de zone de randonnée par un hélicoptère (changement des 2 toilettes de la 6ème station), je risquais de voir mon ascension interrompue ; mais en fait, malgré les allés-venues incessantes de l'hélico, j'ai pu me rendre jusqu'au sommet, et être redescendu pour les 14 heures ! Je me rends au temple bouddhiste Daisenji et qu'elle ne fut pas ma surprise d'apprendre que ce temple est affilié à la congrégation Honzan shugen. Lors de la lecture de Hyobyaku, le jushoku m'aide un peu, m'ayant fourni un tabouret, plutôt que de devoir m'asseoir en seiza ! Il assiste à l'ensemble de mon office, et me dit être très surpris de ma démarche : « il n'y a plus de japonais à notre pour faire cet ultime pèlerinage du shugen ». Il m'invite, si j'ai le temps, pour la festival du feu, de son temple, qui a lieu tous les ans au mois d'octobre. Chaleureusement, il m'offre en « osetai », un bracelet « nenju » du Daisenji. Il remarque que les grains de mon rosaire représentent des crânes ! Je lui offre en retour mon nenju de crânes que je porte depuis un an, en lui disant que 2 personnes à présents portent ce rosaire : lui, et Nakai sensei du temple Kizoin à Yoshino. Nous échangons sur le shugen et les pratiques du Mt Daisen ! Il me prévient que le responsable du temple suivant, le Sanbutsuji ne sera pas à son monastère en début de semaine prochaine, car ils vont ensemble à Sanghai pour un jumelage entre le bouddhisme chinois et la région du Daisen/Mitoku san. Je lui dis que demain, je serai au musée de Mizu Shigeru, et que j'irai au Sanbutsuji/ Nagareido/Mitoku san le surlendemain car, si je peux, je souhaite me laisser une journée de repos entre deux ascensions ! Je pends congé, en leurs disant que je reviendrai ! En commençant à redescendre le grand escalier en pierre, je vois une femme avec une canne qui finit de monter les marches ; nous nous saluons. Lorsqu'elle vient de passer, je prends la conque et commence à faire la mélodie pour briser tous les obstacles sur le sentier ! Elle s'en aperçoit, et donne à la personne qui l'accompagne un billet de 1000 yens qu'elle s'empresse de me remettre ! Cette fois-ci, c'est mon premier « osetai » ! Ensuite, je regagne Yonago pour une nuit supplémentaire. Une fois le musée de Mizu Shigeru visité, j'irai passer la nuit au Onsen de Misasa et grimper le Mt Mitoku pour aller prier Zaogongen devant la chapelle sur pilotis du Nagareido, qui est classée Patrimoine National du Japon !
 

19 juin 

Visite du musée des montres de Mizu Shigeru, sur les conseils avisés de Kanzaki Shiroo.

C'est une petite ville dont la rue principale comporte un nombre important de statues issues du monde de Shigeru sensei ! Il y a beaucoup de touristes chinois, car il paraîtrait que Guégué-no-Kitaro fait plus de vues en Chine que Disney ! Je passe la matinée à visiter musée et rues !

Le musée est surprenant et j'apprends un tas de choses sur la vie de Mizu sensei, notamment qu'il a perdu son bras à la guerre et qu'en 1980, après son voyage en Afrique de l'est et en Papouasie nouvelle-guinée, c'est là qu'il a vu la représentation de l'esprit de la forêt ! Puis je prends le déjeuné dans un resto de sushis, Izumi, à l'écart des touristes ; et rentre à l'hôtel dans l'après-midi. Mes affaires ont grossi car j'ai pris des cadeaux pour Kanzaki et sa famille qu'il va falloir que je porte jusqu'au 30 juin !
 

20 mai

De Yonago, je prends un train express qui m’amène à Kurayoshi, où je dois prendre un bus pour la petit village du onsen de Misasa. A Kurayoshi, en attendant le bus, avec l'office du tourisme, j'explique ma démarche et mon souhait de trouver une chambre à Misasa ! Pas facile pour 1 personne seule de trouver de la place dans un ryokan ou un hôtel thermal, mais nous finissons, à force d'appels téléphonique par en trouver un !

Dans le bus, il est déjà 13 heures lorsque j'arrive à Misasa et je m'aperçois que je n'ai plus le rouleau en plastique de protection pour les sceaux : l'ais je oublié dans le bus, dans le train ? Avec l'aide du personnel du Ryokan et de l'office de tourisme de Misasa,

nous parvenons au bout de plusieurs minutes à faire localiser le rouleau qui est resté dans le train ! Comme j'étais très chargé, je n'ai pas pensé à prendre le rouleau qui avait dû rouler sous le siège de la banquette du train. J'ai eu très peur de ne pouvoir me rappeler là où j'avais oublié ! Mais nous sommes au Japon : tous les objets oubliés ne sont pas considérés comme perdus ! Les propriétaires retrouvent toujours leurs objets égarés. Je dois me rendre pour 15 heures à la gare de la grande ville de la province, à Tottori, récupérer mon paquet, puis revenir à Misasa ! Je demande si c'est donc possible de passer 2 nuits, plutôt qu'une seule, et reporte au lendemain l'ascension du Mt Mitoku san.

A mon retour, dans le bus, je remarque une jeune femme japonaise, couverte de la tête au pied : est elle musulmane, ou simplement, craint-elle le soleil au point de se couvrir le corps entièrement ? Le soir, je remarque qu'il y a un bain thermal au bord de la rivière ! Le soir, après le repas, j'y reviens, mais à 21 h il est rempli de seniors & seniores, et j'y renonce, en me promettant d'y revenir demain, plus tard dans la soirée !

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21 juin

Je prends un bus local qui m'amène en 30 minutes, plus haut dans la montagne, au pieds du Mt Mitoku et du temple Sanbutsuji ! Je remarque que la jeune femme dans le bus hier, se rend aussi au Sanbutsuji ! Une fois sortie du bus, elle file dans les escaliers qui mènent au temple. Je m'arrête pour souffler dans la conque pour les kami de la montagne, et leurs faire une tite requête ! Puis je me mets en marche : une fois le premier escalier de pierres franchit, le chemin arrive au portail du temple : là un individu demande 300 yens pour franchir le passage !!! Tiens c'est comme à l'ancienne, où il fallait tout le temps mettre la main à la poche pour grimper les montagnes au Japon. L'homme me demande de veiller sur la jeune femme lors de l'ascension ! Avec l'accord de cette dernière, j'accepte, quoiqu'être responsable de quelqu'un lors du pèlerinage n'était pas prévu... Les chemins de « kami-sama » sont impénétrables ! Nous trouvons personne au temple principal, et lorsque je sonne la conque, une femme en « samué » vient à notre rencontre, et nous amène à un bâtiment derrière le temple d'où est censé commencer l'ascension. Là, je laisse mon grand bâton et l'une de mes besaces (j'aurai dû laisser les 2) La conque va me poser du souci lors de l'ascension des chaînes, mais je ne le sais pas encore. On inscrit nos 2 noms et l'heure de départ ; nous recevons un bandeau « omamori » censé nous protéger, et nous devons nous acquitter de 500 yens encore, en plus des sceaux si nous les souhaitons. Yoshino Hana san, comme moi, dépose son livret à shuins ! Nous franchissons le portail à 10 heures ! Il paraît qu'il faut 2h 30 pr l'ascension, et donc nous serons de retour vers les 12h30.

Une fois le pont de la petite rivière franchi, et que commence l’ascension, je me rends compte que c'est l'inverse : elle n'a pas besoin de personne pour prendre soin, et c'est plutôt elle qui prend soin de moi, lorsque les racines sont difficiles à franchir, que mon kolomo s'accroche aux branches...et que nous devons grimper en s'accrochant à des chaînes. Mon vertige me reprend lors du passage sur le plancher du premier bâtiment, le temple de Jizo, car il y a plus de 50 mètres de vide ! Ensuite, il y a un passage sur l’arrête de crêtes durant quelques minutes, et ne suis pas très fier de montrer à une jeune femme alerte une telle image de moi. Était ce le bouddha, ou le kami de la montagne qui savai,t que j'aurai besoin d'un guide ? En tous cas, je fais l'ascension en toute sécurité jusqu'à la chapelle du Nagareido, classée Patrimoine National. Elle fut édifiée il y a 1200 ans ! C'est une preuve du Mitoku-shugen d'En-no-Gyoja sur cette montagne ! De ce point, le fondateur du shugendo, et sa mère, s'envolèrent pour la Chine, et disparurent selon la tradition du temple Kimpusen de Yoshino ! La chapelle de Kannon, avant d'arriver au Nagaereido fait penser au « tainai-kuguri /passage à travers la matrice » en la contournant par derrière.. Nous restons quelques instants au Nagareido, mais comme j'entends le tonnerre, je conseille à Hana de redescendre sans perdre de temps, car le temps est à l'orage pour la fin de l'après-midi. Une fois revenu en bas, je propose à Hana, pour la remercier de m'avoir accompagné et d'avoir pris soin de moi, de lui offrir le déjeuné, une fois revenu sur Misasa ! Il est 12h40, lorsque nous signons le registre pour la seconde fois ! Je fais Otsutome dans l'édifice pro,ncipal devant les 3 bouddhas du temple, en compagnie de Hana !

Elle accepte de venir prendre un verre une fois à Misasa ! Nous allons saluer Yoneda sensei, dont j'ai entendu parler par l'universitaire Linsday Dewitt, et qui attend plus bas, au niveau du Shukubo Rinko-In !

Ce jushoku est vraiment un personnage haut en couleurs ! Il me demande si il peux prendre en photo le kakejiku, mais je sais qu'il a pris une photo avec son portable lorsqu'il a fait la calligraphie dans la matinée !

Je lui dis que cette peinture doit rester « discrète » ! Ca signifie qu'il ne devra pas publier la photo que je sais qu'il a prise ! Il me dit qu'il adore ce kakejiku ; je lui donne les adresses de l'atelier Hakushu-an et de la famille Asai à Izumi.

Il est 14 : 30 heures, et le bus doit nous ramener sur Misasa ; mais néanmoins Yoneda sensei me propose, malgrè avoir revêtu nos kesa, de boire sa bière spéciale « Sanbutsuji » ! J'accepte et découvre une bière rousse, comme je n'en ai bu qu'en Irlande il y a fort longtemps. Hana prend un « canadadry - ginger ».

Dans le bus de retour, j'en apprends un peu plus sur ma guide : Durant 3 jours, originaire de Nara, près du sanctuaire Kasuga, elle est venue à Izumo, puis à grimper le Daisen (probablement le jour suivant le mien, puis s'est rendu au Mitoku san ! Etonnant qu'une jeune femme seule grimpe les montagnes ainsi. Elle a pour passion de peindre, notamment les cerisiers du fond de Yoshino ! Elle est descendue dans une Yado/auberge chez l'habitant, un peu avant l'entrée du village. Je lui propose de nous retrouver dans une heure  à l'office de tourisme !

A 15h30, changé, et après revêtu le mompei, je rejoins Hana, qui a remis ses manches longues, mais ne porte plus son chapeau. Nous trouvons un petit café-terrasse, dans lequel nous prenons un café et un cake. Il commence à pleuvoir beaucoup ! Je lui propose alors de dîner en ma compagnie le soir. Elle me parle alors des lucioles que l'on peut voir voler tous les soirs de juin à Misasa. La pluie se met à tomber violemment ! j'espère qu'il y aura une accalmie ce soir. En attendant, ayant repérer un très ancien ryokan, je propose à Hana, pour passe le temps, comme il pleut d'aller prendre un onsen là-bas et un macha. Armer de nos parapluie, nous allons dans le ryokan prendre le bain, puis un thé vert !

La soirée se passe de la façon la plus romantique qu'il soit pour le vieux yamabushi que je suis ! Une fois le vol des lucioles entrevu, nous tombons sur une représentation de Rakugo ! Je quitte Hana qui me souhaite « bon voyage », et m'en vais prendre mon bain près de la rivière, seul cette fois-ci sans les « seniors & seniores » ! Hana doit repartir le lendemain sur Nara. Nous reverrons nous ???
 

22 juin

Je prends le bus, puis le train pour la grande ville de la province Tottori, dont je veux voir la dune de sable qui ressemble au désert saharien, voir le musée des sculptures de sable ! J'arrive à la gare de Tottori, et me rend au bureau de l'office du tourisme. Il y a 2 jours, j'ai pu réserver une chambre occidentale dans un hôtel proche de la gare. Il est midi lorsque j'arrive à l’hôtel REST. Je dépose mes affaires. Un volontaire, de l'office de tourisme, me parle d'un musée magnifique comportant une collection impressionnante d'armures japonaises, et d'un circuit à faire qui va de la cascade Amenotaki au sanctuaire shinto d'Ube, très connu depuis 400 ans pour sa danse de la licorne ! De notre rencontre, le lendemain, sera publié un article « Furance Yamabushi ni bikkuri »...

Je fais le second circuit, et me fais même prendre en photo, tenant le masque sacré, car les prêtres et miko sont émus par l'histoire de mon pèlerinage, et me proposent de tenir quelques instants la tête de la licorne japonaise (kirin) !
 

23 juin

C'est dimanche, et il tombe quelques gouttes. Il est 9 heures, lorsque j'arrive à la dune de Tottori nommée «  sakku » ! Il faut s'y rendre en bus, mais c'est très facile ! Là j'enlève mes chaussures, et avec de nombreux touristes venus, je commence à descendre la dune pour remonter du côté le plus élevé. Je remarque que la plupart ont gardé leurs chaussures pour marcher dans le sable ! Là je souffle dans la conque durant 5 secondes. Je remarque qu'un peu à l'écart sur ma droite, là où je voulais faire des photos, un groupe de parapluies s'est formé. De ce groupe émerge une jeune femme qui se met à courir le long de l'arrête : c'est un shooting photo ! J'oblique ma direction dans leur sens, mais me dirige un peu plus bas, pour ne pas les déranger ! Effectivement, il y a plusieurs personnes avec des appareils photos, une modèle et 2 assistantes ! Les saluant au passage, un homme avec une casquette m'adresse la parole, en me demandant si je peux être pris en photo. Je leur réponds que je ne suis pas modèle, mais que je veux bien. Je me dirige alors vers le groupe, et là oh surprise : j'apprends que la Beauty est Elsa Sasaki, ancienne Miss Monde originaire de Tottori, venue pour un shooting spécial. Je lui dis que la lumière avant la pluie est très spéciale, et la photographe-sensei me répond que oui et me demande qu'elle est mon propos pour venir ainsi vêtu ? Je leurs donne des cartes de visites et leurs expliquent en quelques mots ! Je suis confus d'avoir dérangé Miss Monde en shooting : nous leurs faisons quelques photos ensemble, La Belle & la Bête, celle-ci écoutant l'autre souffler dans le coquillage. Je demande au Sensei de nous prendre en photo avec mon Iphone ; ils rigolent, mais s’exécutent avec bonne volonté !

Sur le retour, un garde du parc régional vient me dire que souffler dans un coquillage n'est pas permis dans un parc, mais comme je suis étranger (ce qu'il n'avait pas vu au départ) il ne me prendra pas le coquillage et je n'aurai pas d'amande à payer. Confus, je m'excuse à la japonaise !

Elsa, ayant vécu à Paris quelques temps, parle un peu français, et lorsque je prends congé, je me permets de lui lancer en français : « A bientôt ! »

Le musée est un peu plus bas que la sortie de la dune, et une personne à qui je demandais mon chemin, se propose de m'y amener en voiture. C'est à juste 3 minutes à pied, et je comprends que ca lui fait plaisir de me prendre en voiture pour en savoir un peu plus : j'accepte !

Une fois dans le musée, je suis très surpris de ce musée, dont les œuvres changent tous les ans ! Les sculpteurs sont principalement des non-japonais cette année : Usa, Canada, Belgique, Russie, Australie... Le thème cette saison est l'extreme-orient : Inde et pays du désert ! A l'entrée une magnifique sculpture du Mahatma Gandhi nous accueille, puis ceux les ablutions dans le gange à Varanarsi, la vallée de l'Indus avec Mohenjo-daro, la mosquée bleue d'Azart Ali, le temple de Vishvanratha à Khajuraho, Vishnu et son épouse Laksmi, l'histoire d'amour entre Mumtaz & Shah Jahan, l'illumination du Bouddha Gotama sous le figuier, son paranirvana, les bouddhas de Gandhara de Ramyan, les fondateurs du bouddhisme au Tibet, une fresque du livre de la jungle, dont les rayures du tigre Sherkan sont une merveille d'astuces de sculpteurs, en jouant avec les effets d'ombre & lumières ! Je passe le reste de la matinée dans le musée du sable et ses alentours !

Je rentre sur Tottori par le bus qui me dépose en début d'après-midi au pied du musée Watanabe et là, je reste sur mes fesses : plus de 40.000 objets, dont une collection incroyable de « kawari-kabuto » sont montrés ! Les photos ne sont pas interdites ! Je fais tellement de photos pour envoyer à mes amis de FB que je dois recharger mon iphone en prenant un café tout en regardant par les baies vitrées du coin « café » !

Watanabe était un médecin qui consacra une patrie de sa fortune à assembler une collection unique afin d'en faire un musée : Il a plein d'objets, pas seulement des armes, kakejiku, armures ou sabres, mais aussi des meubles, objets de musiques, articles divers concernant la vie à l'époque Edo !!! C'est un lieu où j'ai passé plus de 4 heures sans mery ennuyé une seule minute ! Quelle belle journée : le matin rencontre avec la Fée-des-sables ; l’après-midi dans ce musée, je suis vraiment chanceux  depuis Misasa, mais est ce bien de la chance ?

Je rentre fourbu le soir, et passe une bonne partie de la soirée à envoyer sur FB une partie des centaines de photos prises durant la journée !

Demain, j'irai au sanctuaire de Hakuto/Du lapin blanc d'Ohanamushi-no-mikoto !
 

23 juin

Début de la semaine ; ca se remarque avec toutes les personnes en costard cra vatte par rapport à hier ! Je file en bus à 45 minutes, au sanctuaire d'Hakuto. Il se trouve en bord de mer ! Il y a des éclaircies, mais j'ai pris mon parapluie au cas où... Je découvre avec surprise que ce sanctuaire est devenu un « en-musubi » pour trouver un/une partenaire, ou pour les couples. Je ne lancerai pas de pierres sur les arches du toori en repartant ! En donnant mes sceaux à faire, je remarque qu'une peinture fuit offerte par un francais à pretre du sanctuaire. En attendant le bus de retour, je remarque qu'il y a 2 surfeurs-débutants, car aucun ne réussira en 45 minutes à monter sur sa board !

Il me reste une après-midi à Tottori, je vais au jardin japonais du temple Kannon-In, et voir le musée des arts artisanaux, collection du Dr Yoneda ! Une fois sorti du musé « Tottori Mingei Bijutsukan », je tombe sur un reliquaire attenant à la maison, dans lequel se trouve des centaines de jizo Mizukuyo qui furent préservés en les rassemblant ici !
 

24 juin

Mardi, je prends le train express qui redescends en traversant le honshu dans sa largeur ! 2 heures pour traverser de Tottori à Okuyama ! J'arrive vers les midi ! Je pose mes valises à l’hôtel près de la gare, et Tomomi Kanzaki voit que je suis arrivé sur Okayama. Surprise car nous n'avons rdv avec son mari que lundi prochain. Je téléphone à Shiroo pour lui dire que je dois rédiger pour le blog, et voir plusieurs endroits, dont le village des potiers de Bizen à Imbe, et celui des forgerons à Osafune ! Il comprend et me propose d'aller ensemble lundi à Kojima-zan shugen. Je lui réponds okay ! Au passage, je passe à Big Camera, un grand complexe d'appareils photographiques sur plusieurs étages, voir s'ils ont une clée pour les photos de mon iphone, dont m'a parlé un ami francais ! J'en trouve un, mais au triple du coût sur le net !

Comme nous sommes en début d'après-midi, je file en train local à Imbe, et dans la seconde boutique, je tombe face à face avec Kimura Hideya sensei ! Je ne savais pas qu'il y avait une boutique. Très surpris autant que moi, il m'offre le thé, me fait visiter son atelier, sa boutique; je prends plein de photos ; puis il n’emmène visiter son gros village, la partie concernant les potiers. Je lui parle que je suis déjà venu à Imbe il y a 30 ans, et être reparti avec des objets du Maitre Bifuu (vent doux/Yasashi kaze), et il m'enmène le saluer 30 ans après ! Le souvenir que j'avais était celui d'un jeune homme alors qu'à présent nous avons tous 2 les cheveux blancs ! Ravi de ces retrouvailles 30 ans après, Kimura sensei me montre les sanctuaires shinto dans lesquelles les potiers d'Imbe ont laissés des œuvres : soit carrelages, soit des tuiles, soit des animaux du zodiaque nippon. Malgré un vent frais, dans la forêt, nous sommes attaquées par des nuées de moustiques ; mais cette ballade fut très instructive ! Et elle m'a permis de voir quels types d’œuvres les potiers offraient aux dieux d'Imbe Daijin & Tenjin san. Kimura sensei me dit, que lui et son père, le fameux Tôzan sensei, sont d'obédience Shingon-shu de Koya san .

Nous revenons à la boutique, et tout en continuant à mieux apprécier les poteries, je me fais attraper par un petit Chawan ! Les enfants de Kimura sensei sont de retour, et ayant mon train de retour pour 17h20 ; tout le monde me raccompagne sur le quai de la gare. Je lui dis que je reviens après-demain pour voir le musée municipale de la poterie, où sont conservées des poteries anciennes ! Kimura sensei me dit de passer à la boutique avant car il a des ticket de discount pour le musée. J'en profiterai pour apprécier les porteries présentées aussi dans les autres boutiques du village, et l’après-midi, j'irai voir les forgerons à Osafune ! Il devrait pleuvoir car un typhon approche mercredi !


25 juin

Je reste à la chambre toute la journée afin de rédiger le reste du journal du blog !"

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26 juin

Il pleut par fortes averses ! C'est presque un typhon ! Je retourne a Imbe, pour voir le musée de la céramique. Je passe chez sensei Kimura prendre un ticket discount, mais lorsque j'arrive , trempé, au musée, je constate que celui-ci est fermé exceptionnellement pour mettre en place une nouvelle collection. Tant pis pour le musée cette fois-ci ; je vais saluer une nouvelle fois Bifu sensei et voir quelle petite pièce je vais me rapporter en France, 30 ans après ! Bifu sensei me dit qu'il vient d'ouvrir le four il y a seulement quelques jours, et que tous les objets attenants sont des nouvelles pièces. Je craque sur un sucrier avec une forme particulière. Je prends congé de mon hôte qui fût très heureux de voir (j'avais pris avec moi les photos dans dans mon iphone), que ses objets, obtenus il y a 30 ans, soient toujours bien choyés chez moi ! Je file quelques centaines de mètres plus loin, prendre des photos d'une galerie dans une omoya en toit de chaume près de la rivière. Étant trempé, je ne rentre pas à l'intérieur de la galerie, car je vais dégouliner partout. Je retourne chez sensei Kimura, qui se propose de m'accompagner en voiture à Osafune, au musée des sabre, car il pleut ! C'est très courtois de sa part, et lui dit que je débrouillerai seul car je ne veux pas prendre sur sont temps ! Il insiste, et nous voilà partis en voiture au village voisin d'Osafune !

 

La visite est très instructive, et me donne l'occasion de voir un MURAMASA dont la ligne de trempe ressemble à de grosses vagues : c'est magnifique ! Rien que pour voir ce sabre, ca vaut le coup de venir ici ! Ensuite, nous arpentons les différentes salles du Centre, afin de regarder différents artisans forgerons, graveurs, laqueurs au travail. Nous finissons par la boutique « souvenirs » où je trouve un « juji-shuriken » à 25.00 yens ! C'est cher, pour 2 bouts de fer ; 4 fois le prix réel : ils se poussent du col ? Il est 13 heures, sensei Kimura me propose d'aller déjeuner, et me demande ce qui me ferait plaisir. Je lui réponds que « soba » ou udon me va très bien. Il connaît un restaurant de Udon qui réalise des udon succulents, car ils produisent une farine spéciale de blé ! Nous nous rendons à « Ichimonji Udon » ! Là je remarque que c'est un self ! Il faut plonger soit même les udon dans l'eau chaude et les égouter. Comme j'ai demandé des udon froid « zaru-udon », on me les apporte quelques minutes après ! C'est vrai que c'est succulent ! Une fois dégusté, sensei Kimura me raccompagne à la gare de la ville de Sadaiji car il y a plus de trains pour Okayama. Il fait soleil ; les nuages sont partis ! Il fait chaud et humide : nous sommes à présent dans le véritable « tsuyu » ! Je rentre à mon hôtel afin d'envoyer les photos, et de voir mon programme pour les jours futurs ! Peut être vais-je allé le 29 jusqu'au sanctuaire de Kompira, afin d'avancer dans mon pèlerinage. Je pensais le faire après avoir gravi le Mt Ishizuchi, mais comme ce n'est pas loin d'Okayama, après avoir traversé le pont de Seto, j'opte pour cette direction ! Ainsi, après être allé sur le Mt Kojima (sud presqu’île) avec Kanzaki, je me rendrai directement au Mt Ishizuchi, puis au temple d'Iwayaji, sur l'île de Shikoku, et au onsen de la ville de Matsuyama (Dogon Onsen) ! Ensuite, on remontera Honshu, sur la ville de Takasago pour se rendre au sanctuaire d'Oshigo-jinja voir le monolithe « Ichi-no-hoden » !"

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